Quelques remarques sur les procédés rhétoriques d’un professeur branché de l’enseignement supérieur
Classement : féminisme radikal ; totalitarisme intellectuel
Ceci est une suite de la page Dr
Maboula and Mister Jourde.
Référence
*« Médias, espace public : la liberté d’expression
est-elle menacée ? », France Culture, Signes des temps, 24
novembre 2019
Les
intervenants
Marc Weitzmann avait invité outre Pierre Jourde, Hadrien Mathoux (Marianne),
Céline Piques (« Osez le féminisme ! ») et Maboula Soumahoro,
« angliciste, maîtresse de conférence à l’Université de Tours, chercheuse
en french diaspora studies ».
Diatribe
Le docteur Maboula, qui a soutenu sa thèse en 2008 à
l’université de Tours, a ensuite été recruté comme maître de conférences par
l’université de Tours. Comme chacun sait, rien de plus facile pour un thésard
confirmé que d’obtenir un poste dans l’enseignement supérieur. Le docteur
Maboula est donc parfaitement fondé à se prévaloir d’une faible affection pour
la France, sentiment qu’il justifie et argumente dans les médias.
Pour ma part, je l’ai entendu dans l’émission Signes des
temps (France Culture) à propos du problème de la « censure de fait »
opérée par des groupes activistes d’extrême gauche. Le docteur Maboula était
opposé à Pierre Jourde : celui-ci déplorait cette censure, Maboula en
revanche affirmait qu’une telle censure n’existe pas, notamment parce que les
interventions activistes visant à empêcher la tenue de tel ou tel événement ont
lieu au nom de la JUSTICE ! Il semble que, selon le docteur Maboula tout
ce qui est fait au nom de la JUSTICE est profondément JUSTE et ne saurait
constituer, entre autre, un acte de censure, chose profondément INJUSTE (qui est le fait
de l’État postcolonial INJUSTE).
Dans sa controverse avec Pierre Jourde, le docteur Maboula
s’est énormément fondé sur le cas d’une conférence qu’Emma Becker devait tenir
à Grenoble à propos de son livre La
Maison, dans lequel elle narre une expérience de plus de deux ans comme
prostituée dans divers bordels européens. Le docteur Maboula a répété à mainte
reprise que cette conférence d’Emma Becker était profondément INJUSTE,
notamment vis-à-vis des « prostituées nigérianes, qui elles n’ont pas
droit à la parole ». À mon avis, le livre d’Emma Becker et Emma Becker
elle-même sont surtout très cons et je n’aurais l’idée ni de l’acheter (le
voler peut-être ?), ni d’aller écouter ce que son auteur en dit. Mais de là à
empêcher la tenue de cette « conférence » !
Notons que le docteur Maboula évoque complaisamment la
privation de parole des prostituées nigérianes (victimes par ailleurs de
l’oppression intersectionnelle des maquereaux français, blancs et racistes), mais qu’elle ne fait
rien pour leur donner effectivement la parole ; apparemment, elle estime
que ces malheureuses femmes devront se satisfaire (par procuration) du fait que le Docteur Maboula ait lutté pour qu'Emma Becker soit privée de parole.
Donc, par conséquent, le docteur Maboula aura-t-il la bonté de chercher les moyens appropriés
pour informer les prostituées nigérianes
1) sur l’ « expérience » menée par Emma
Becker ;
2) sur le fait qu’elle a été en leur nom privée de la parole à
l’université de Grenoble ?
J’en doute, supposant que les prostituées nigérianes
n'ont rien été d’autre que des instruments de l’argumentation du Docteur
Maboula contre Pierre Jourde (et contre la société patriarcale en général), ou pour le dire plus clairement, qu’elles aient
été purement et simplement instrumentalisées
par le Docteur Maboula, rhétoricien et sophiste.
Création : 7 janvier 2020
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
Page : 76. La rhétorique du Docteur Maboula 1 : les prostituées nigérianes
Lien : https://lesmalheursdesophisme.blogspot.com/2020/01/la-rhetorique-du-docteur-maboula-1-les.html
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