dimanche 24 juin 2018

42. La tribune contre Kamel Daoud : Analyse 1

Quelques remarques à propos d’une tribune de Kamel Daoud sur les événements de Cologne et de la polémique qui en est résulté


Classement : islam ; islamisme ; critique de l'islam




Ceci est la suite des pages

Introduction
Fin janvier 2016, une tribune de l’écrivain algérien, consacrée aux événements de Cologne (31 décembre 2015-1° janvier 2016). Ces événements font l’objet d’une polémique, en France comme en Allemagne et dans d’autres pays ; la tribune de Kamel Daoud (algérien laïc vivant et écrivant en Algérie) va faire l’objet d’une polémique spécifique, à travers la réponse, parue quelques jours après, de plusieurs intellectuels qui l’accusent entre autres d’islamophobie,.
Après avoir présenté la tribune de Kamel Daoud puis le texte qui lui est hostile, je résume et j’analyse ci-dessous cette seconde tribune.

Références
*Kamel Daoud, « Cologne, lieu de fantasmes », Le Monde, 31 janvier 2016, disponible en ligne (lien)
*Collectif, « Nuit de Cologne : « Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés » », Le Monde, 11 février 2016 (lien)

Résumé de la tribune
Après une introduction purement rhétorique (dépourvue de tout élément factuel) fortement dépréciative à l’encontre de la personne et du texte de Kamel Daoud, les auteurs étudient les « trois logiques » qui, selon eux, régissent sa tribune :
1) l’essentialisation du monde musulman et de l’Occident
2) une psychologisation des actes commis à Cologne
3) une volonté d’imposer aux réfugiés une discipline afin de les rendre conformes aux valeurs de l’Occident.
Mais un tel résumé est insuffisant parce que l’argumentation est constamment parasitée par une rhétorique de dépréciation.

Plan de l’analyse
A) Les événements de Cologne selon le Collectif
B) Kamel Daoud selon le Collectif
1) Remarques positives
2) Remarques dépréciatives
3) Les formules dépréciatives dans la tribune de Kamel Daoud
C) L’argumentation du Collectif (à venir)

Analyse
A) La présentation des faits par le collectif
Dans l’ensemble, le Collectif n’essaie pas de présenter les événements de Cologne comme anodins :
« Face à l’ampleur de violences inédites, il faut sans aucun doute se pencher sur les faits »
« le débat apaisé et approfondi que requiert la gravité des faits »
« un fait divers gravissime »
On trouve cependant une notation de style « excusiste » :
« Psychologiser de la sorte les violences sexuelles est doublement problématique. […], c’est effacer les conditions sociales, politiques et économiques qui favorisent ces actes (parlons de l’hébergement des réfugiés ou des conditions d’émigration qui encouragent la prédominance des jeunes hommes). ».
Cette remarque est sans doute fondée, mais pas pertinente pour autant (une situation générale ne convenant pas pour étudier un fait ponctuel).

B) Kamel Daoud dans la tribune du collectif
Dans l’ensemble, Kamel Daoud (« Daoud ») n’est pas présenté sous un très bon angle dans cette tribune ; j’ai cependant trouvé des éléments positifs, dont la présence n’est pas très cohérente avec le reste (négligences dans la correction ?).

1) Remarques positives
a) « Après d’autres écrivains algériens comme Rachid Boudjedra ou Boualem Sansal, Kamel Daoud intervient en tant qu’intellectuel laïque minoritaire dans son pays, en lutte quotidienne contre un puritanisme parfois violent. »
b) « il faut sans aucun doute se pencher sur les faits, comme le suggère Kamel Daoud. » [noter dans ces deux cas l’emploi du prénom]

2) Remarques dépréciatives
a) « humaniste autoproclamé » |noter que le mot « humaniste » n’est employé qu’une fois par Kamel Daoud : « [le réfugié] est la victime qui recueille la projection de l’Occidental ou son sentiment de devoir humaniste ou de culpabilité » ! Le Collectif se réfère ici à un point de vue des médias français qui considèrent Kamel Daoud comme un « humaniste » ; je ne sais pas si Kamel Daoud s'est jamais « autoproclamé » « humaniste ».]
b) « lieux communs navrants »
c) « [il] recycle les clichés orientalistes les plus éculés, de l’islam religion de mort cher à Ernest Renan (1823-1892) à la psychologie des foules arabes de Gustave Le Bon (1841-1931). » (pas moins de trois termes péjoratifs : « recycler », « clichés », « éculés ») [est-ce que cela se trouve vraiment chez Renan et Le Bon ? Aucune preuve. Aucune citation. Or Renan et Le Bon ne sont pas des auteurs lus, ni très connus, en France à l’heure actuelle]
d) « l’argumentation de Daoud ne fait qu’alimenter les fantasmes islamophobes d’une partie croissante du public européen » [on pourrait cependant imaginer que la propagande de Daech avait à l’époque une influence au moins aussi importante pour inciter à « la peur de l’islam », sans parler des attentats de l’année 2015 en France et dans d’autres pays, à moins qu’il ne s’agisse de « fantasmes »]
e) « [son] texte repose sur trois logiques qui, pour être typiques d’une approche culturaliste que de nombreux chercheurs critiquent depuis quarante ans, n’en restent pas moins dangereuses » [référence probable aux travaux d’Edouard Said ; mais encore aucune citation. En quoi ces travaux s’appliquent au cas traité ?]
f) «  marqué par son expérience durant la guerre civile algérienne (1992-1999), Daoud ne s’embarrasse pas de nuances » [[il devrait pourtant être reconnaissant de ne pas avoir été zigouillé dans les années 1990]
g) « vision asociologique qui crée de toutes pièces un espace inexistant »
h) « Pegida n’en demandait pas tant. » [là encore, il me semble que Pegida n’a pas fondé son point de vue anti-musulman sur les écrits de qui que ce soit ; le Collectif emploie probablement « Pegida » comme pré-synonyme de « nazi »]
i) « ce projet est scandaleux, non pas seulement du fait de l’insupportable routine de la mission civilisatrice et de la supériorité des valeurs occidentales qu’il évoque »
j) « conditionner l’accueil de personnes qui fuient la guerre et la dévastation. En cela, c’est un discours proprement anti-humaniste, quoi qu’en dise Daoud »
k) « dans le contexte européen, il épouse toutefois une islamophobie devenue majoritaire. Derrière son cas, nous nous alarmons de la tendance généralisée dans les sociétés européennes à racialiser ces violences sexuelles. » [noter l’amalgame entre « peur de l’islam » et « racisme » : preuve du caractère « pourri » du concept d’« islamophobie »]
l) « banalisation des discours racistes affublés des oripeaux d’une pensée humaniste qui ne s’est jamais si mal portée. Nous nous alarmons de voir un fait divers gravissime servir d’excuse à des propos et des projets gravissimes. »
m) « réactualiser les mêmes sempiternels clichés islamophobes »
Fichtre !

3) Les formules dépréciatives dans la tribune de Kamel Daoud
Relisons la tribune de Kamel Daoud. 
Si celui-ci utilise des termes dépréciatifs, c’est en moins grand nombre et de façon plus discrète. A proprement parler, Kamel Daoud ne profère aucune injure, même contre les islamistes (qu’il déteste pourtant manifestement) ; il ne les traite même pas d’ « anti-humanistes »…  Il désigne Daech comme « l’organisation Etat islamique », formule qui ne me paraît pas injurieuse. Il écrit « L’islamiste n’aime pas la vie », ce qui peut se discuter, mais n’est pas non plus injurieux.
On trouve un passage extrêmement violent : « ce porno-islamisme dont font discours les prêcheurs islamistes pour recruter leurs « fidèles » : descriptions d’un paradis plus proche du bordel que de la récompense pour gens pieux, fantasme des vierges pour les kamikazes, chasse aux corps dans les espaces publics, puritanisme des dictatures, voile et burka » ; est-ce que « porno-islamisme » est pour autant une injure ? (peut-être le serait « porno-islamiste ! », mais « porno-islamisme » est un concept, pas une adresse verbale.
On trouve aussi : « L’islamisme est un attentat contre le désir », ce qui est peut-être diffamatoire.

Conclusion
Alors que le texte de Kamel Daoud est, me semble-t-il, neutre sur le plan de la rhétorique péjorative, les auteurs du collectif utilisent de nombreux termes visant à le discréditer. C’est un peu inquiétant pour la bonne tenue du débat.

A venir
*L’argumentation du Collectif
*Les membres du Collectif



Création : 24 juin 2018
Mise à jour :
Révision : 15 septembre 2018
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
Page : 42. La tribune contre Kamel Daoud : Analyse 1
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jeudi 21 juin 2018

41. La tribune contre Kamel Daoud : texte

Quelques remarques à propos d’une tribune de Kamel Daoud sur les événements de Cologne et de la polémique qui en est résulté


Classement : islam ; islamisme ; critique de l'islam




Ceci est la suite des pages


Introduction
Fin janvier 2016, une tribune de l’écrivain algérien, consacrée aux événements de Cologne (31 décembre 2015-1° janvier 2016). Ces événements font l’objet d’une polémique, en France comme en Allemagne et dans d’autres pays ; la tribune de Kamel Daoud (algérien laïc vivant et écrivant en Algérie) va faire l’objet d’une polémique spécifique, à travers la réponse, parue quelques jours après, de plusieurs intellectuels qui l’accusent entre autres d’islamophobie,.
Après avoir présenté la tribune de Kamel Daoud, je reproduis ci-dessous le texte hostile à son point de vue.
                                                                                                                                     
Référence
*Kamel Daoud, « Cologne, lieu de fantasmes », Le Monde, 31 janvier 2016, disponible en ligne (lien)
*Collectif, « Nuit de Cologne : « Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés » », Le Monde, 11 février 2016 (lien)

Texte
« Dans une tribune publiée par le journal Le Monde le 31 janvier 2016, le journaliste et écrivain Kamel Daoud propose d’analyser « ce qui s’est passé à Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre ». Pourtant, en lieu et place d’une analyse, cet humaniste autoproclamé livre une série de lieux communs navrants sur les réfugiés originaires de pays musulmans.
Tout en déclarant vouloir déconstruire les caricatures promues par « la droite et l’extrême droite », l’auteur recycle les clichés orientalistes les plus éculés, de l’islam religion de mort cher à Ernest Renan (1823-1892) à la psychologie des foules arabes de Gustave Le Bon (1841-1931). Loin d’ouvrir sur le débat apaisé et approfondi que requiert la gravité des faits, l’argumentation de Daoud ne fait qu’alimenter les fantasmes islamophobes d’une partie croissante du public européen, sous le prétexte de refuser tout angélisme.

Essentialisme
Le texte repose sur trois logiques qui, pour être typiques d’une approche culturaliste que de nombreux chercheurs critiquent depuis quarante ans, n’en restent pas moins dangereuses. Pour commencer, Daoud réduit dans ce texte un espace regroupant plus d’un milliard d’habitants et s’étendant sur plusieurs milliers de kilomètres à une entité homogène, définie par son seul rapport à la religion, « le monde d’Allah ». Tous les hommes y sont prisonniers de Dieu et leurs actes déterminés par un rapport pathologique à la sexualité. Le « monde d’Allah » est celui de la douleur et de la frustration.
Certainement marqué par son expérience durant la guerre civile algérienne (1992-1999), Daoud ne s’embarrasse pas de nuances et fait des islamistes les promoteurs de cette logique de mort. En miroir de cette vision asociologique qui crée de toutes pièces un espace inexistant, l’Occident apparaît comme le foyer d’une modernité heureuse et émancipatrice. La réalité des multiples formes d’inégalité et de violences faites aux femmes en Europe et en Amérique du Nord n’est bien sûr pas évoquée. Cet essentialisme radical produit une géographie fantasmée qui oppose un monde de la soumission et de l’aliénation au monde de la libération et de l’éducation.

Psychologisation
Kamel Daoud prétend en outre poser un diagnostic sur l’état psychologique des masses musulmanes. Ce faisant, il impute la responsabilité des violences sexuelles à des individus jugés déviants, tout en refusant à ces individus la moindre autonomie, puisque leurs actes sont entièrement déterminés par la religion.
Les musulmans apparaissent prisonniers des discours islamistes et réduits à un état de passivité suicidaire (ils sont « zombies » et « kamikazes »). C’est pourquoi selon Daoud, une fois arrivés en Europe, les réfugiés n’ont comme choix que le repli culturel face au déracinement. Et c’est alors que se produit immanquablement le « retour du grégaire », tourné contre la femme, à la fois objet de haine et de désir, et particulièrement contre la femme libérée.
Psychologiser de la sorte les violences sexuelles est doublement problématique. D’une part, c’est effacer les conditions sociales, politiques et économiques qui favorisent ces actes (parlons de l’hébergement des réfugiés ou des conditions d’émigration qui encouragent la prédominance des jeunes hommes). D’autre part, cela contribue à produire l’image d’un flot de prédateurs sexuels potentiels, car tous atteints des mêmes maux psychologiques. Pegida n’en demandait pas tant.

Discipline
« Le réfugié est-il donc sauvage ? », se demande Daoud. S’il répond par la négative, le seul fait de poser une telle question renforce l’idée d’une irréductible altérité. L’amalgame vient peser sur tous les demandeurs d’asile, assimilés à une masse exogène de frustrés et de morts-vivants. N’ayant rien à offrir collectivement aux sociétés occidentales, ils perdent dans le même temps le droit à revendiquer des parcours individuels, des expériences extrêmement diverses et riches.
Culturellement inadaptés et psychologiquement déviants, les réfugiés doivent avant toute chose être rééduqués. Car Daoud ne se contente pas de diagnostiquer, il franchit le pas en proposant une recette familière. Selon lui, il faut « offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer ». C’est ainsi bien un projet disciplinaire, aux visées à la fois culturelles et psychologiques, qui se dessine. Des valeurs doivent être « imposées » à cette masse malade, à commencer par le respect des femmes.
Ce projet est scandaleux, non pas seulement du fait de l’insupportable routine de la mission civilisatrice et de la supériorité des valeurs occidentales qu’il évoque. Au-delà de ce paternaliste colonial, il revient aussi à affirmer, contre « l’angélisme qui va tuer », que la culture déviante de cette masse de musulmans est un danger pour l’Europe. Il équivaut à conditionner l’accueil de personnes qui fuient la guerre et la dévastation. En cela, c’est un discours proprement anti-humaniste, quoi qu’en dise Daoud.

De quoi Daoud est-il le nom ?
Après d’autres écrivains algériens comme Rachid Boudjedra ou Boualem Sansal, Kamel Daoud intervient en tant qu’intellectuel laïque minoritaire dans son pays, en lutte quotidienne contre un puritanisme parfois violent. Dans le contexte européen, il épouse toutefois une islamophobie devenue majoritaire. Derrière son cas, nous nous alarmons de la tendance généralisée dans les sociétés européennes à racialiser ces violences sexuelles.
Nous nous alarmons de la banalisation des discours racistes affublés des oripeaux d’une pensée humaniste qui ne s’est jamais si mal portée. Nous nous alarmons de voir un fait divers gravissime servir d’excuse à des propos et des projets gravissimes. Face à l’ampleur de violences inédites, il faut sans aucun doute se pencher sur les faits, comme le suggère Kamel Daoud. Encore faudrait-il pouvoir le faire sans réactualiser les mêmes sempiternels clichés islamophobes. Le fond de l’air semble l’interdire. »

A venir
*Analyse de la tribune contre Kamel Daoud
*Présentation de ses auteurs



Création : 21 juin 2018
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Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
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mercredi 20 juin 2018

40. La tribune de Kamel Daoud : résumé

Quelques remarques à propos d’une tribune de Kamel Daoud sur les événements de Cologne et de la polémique qui en est résulté


Classement : islam ; islamisme ; critique de l'islam





Introduction
Fin janvier 2016, une tribune de l’écrivain algérien, consacrée aux événements de Cologne (31 décembre 2015-1° janvier 2016). Ces événements font l’objet d’une polémique, en France comme en Allemagne et dans d’autres pays ; la tribune de Kamel Daoud (algérien laïc vivant et écrivant en Algérie) va faire l’objet d’une polémique spécifique, à travers la réponse, parue quelques jours après, de plusieurs intellectuels qui l’accusent entre autres d’islamophobie,.
Après avoir reproduit le texte de Kamel Daoud, j’en fais ci-dessous le résumé en utilisant quelques citations particulièrement importantes.

Référence
*Kamel Daoud, « Cologne, lieu de fantasmes », Le Monde, 31 janvier 2016, disponible en ligne (lien)

Résumé du texte
1) Introduction
2) les événements de Cologne selon les fantasmes xénophobes occidentaux
3) les événements de Cologne selon les fantasmes angéliques occidentaux
4) l’importance de leur culture pour les réfugiés et les immigrés
5) la femme dans la culture musulmane, notamment pour les islamistes
5), le corps de la femme dans le monde musulman
7) la liberté de la femme occidentale telle qu’elle est perçue par les hommes venus du monde musulman
8) le sexe dans le monde musulman, notamment islamiste
9) Conclusion

Résumé avec citations
1) Introduction
« Que s’est-il passé à Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre ? On peine à le savoir avec exactitude en lisant les comptes rendus, mais on sait – au moins – ce qui s’est passé dans les têtes [des agresseurs et surtout des Occidentaux]. »

2) les événements de Cologne selon les fantasmes xénophobes occidentaux
« Des immigrés accueillis s’attaquent à « nos » femmes, les agressent et les violent. / Cela correspond à l’idée que la droite et l’extrême droite ont toujours construite dans les discours contre l’accueil des réfugiés. Ces derniers sont assimilés aux agresseurs, même si l’on ne le sait pas encore avec certitude. »

3) les événements de Cologne selon les fantasmes angéliques occidentaux
 « L’accueil du réfugié […] pèche en Occident par une surdose de naïveté : on voit, dans le réfugié, son statut, pas sa culture ; il est la victime qui recueille la projection de l’Occidental ou son sentiment de devoir humaniste ou de culpabilité »

4) l’importance de leur culture pour les réfugiés et les immigrés
« En Occident, le réfugié ou l’immigré sauvera son corps mais ne va pas négocier sa culture avec autant de facilité, et cela, on l’oublie avec dédain. Sa culture est ce qui lui reste face au déracinement et au choc des nouvelles terres. Le rapport à la femme, fondamental pour la modernité de l’Occident, lui restera parfois incompréhensible pendant longtemps lorsqu’on parle de l’homme lambda.
Il va donc en négocier les termes par peur, par compromis ou par volonté de garder « sa culture », mais cela changera très, très lentement. Il suffit de rien, du retour du grégaire ou d’un échec affectif pour que cela revienne avec la douleur. Les adoptions collectives ont ceci de naïf qu’elles se limitent à la bureaucratie et se dédouanent par la charité.
Le réfugié est-il donc « sauvage » ? Non. Juste différent, et il ne suffit pas d’accueillir en donnant des papiers et un foyer collectif pour s’acquitter. Il faut offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer. L’Autre vient de ce vaste univers douloureux et affreux que sont la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme, au corps et au désir. L’accueillir n’est pas le guérir.  »

5) la femme et la vie dans la culture musulmane, notamment islamiste
« Le rapport à la femme est le nœud gordien, le second dans le monde d’Allah. La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée. Cela dénote un rapport trouble à l’imaginaire, au désir de vivre, à la création et à la liberté. La femme est le reflet de la vie que l’on ne veut pas admettre. Elle est l’incarnation du désir nécessaire et est donc coupable d’un crime affreux : la vie.
C’est une conviction partagée qui devient très visible chez l’islamiste par exemple. L’islamiste n’aime pas la vie. Pour lui, il s’agit d’une perte de temps avant l’éternité, d’une tentation, d’une fécondation inutile, d’un éloignement de Dieu et du ciel et d’un retard sur le rendez-vous de l’éternité. La vie est le produit d’une désobéissance et cette désobéissance est le produit d’une femme.
L’islamiste en veut à celle qui donne la vie, perpétue l’épreuve et qui l’a éloigné du paradis par un murmure malsain et qui incarne la distance entre lui et Dieu. La femme étant donneuse de vie et la vie étant perte de temps, la femme devient la perte de l’âme. L’islamiste est tout aussi angoissé par la femme parce qu’elle lui rappelle son corps à elle et son corps à lui. »

5), le corps de la femme dans le monde musulman
« Ecrit il y a quelques années à propos de la femme dans le monde dit arabe : « A qui appartient le corps d’une femme ? A sa nation, sa famille, son mari, son frère aîné, son quartier, les enfants de son quartier, son père et à l’Etat, la rue, ses ancêtres, sa culture nationale, ses interdits. A tous et à tout le monde, sauf à elle-même. Le corps de la femme est le lieu où elle perd sa possession et son identité. Dans son corps, la femme erre en invitée, soumise à la loi qui la possède et la dépossède d’elle-même, gardienne des valeurs des autres que les autres ne veulent pas endosser par [pour] leurs corps à eux. Le corps de la femme est son fardeau qu’elle porte sur son dos. Elle doit y défendre les frontières de tous, sauf les siennes. Elle joue l’honneur de tous, sauf le sien qui n’est pas à elle. […] » »
Ces phrases sont clairement données comme une citation, mais l’auteur n’indique pas de qui elle est (peut-être de lui-même ?).

7) la liberté de la femme occidentale telle qu’elle est perçue par les hommes venus du monde musulman
« L’Occident est vu à travers le corps de la femme : la liberté de la femme est vue à travers la catégorie religieuse de la licence ou de la « vertu ». Le corps de la femme est vu non comme le lieu même de la liberté essentielle comme valeur en Occident, mais comme une décadence : on veut alors le réduire à la possession, ou au crime à « voiler ».
La liberté de la femme en Occident n’est pas vue comme la raison de sa suprématie mais comme un caprice de son culte de la liberté. A Cologne, l’Occident (celui de bonne foi) réagit parce qu’on a touché à « l’essence » de sa modernité, là où l’agresseur n’a vu qu’un divertissement, un excès d’une nuit de fête et d’alcool peut-être. »

8) le sexe dans le monde musulman, notamment islamiste
Le sexe est la plus grande misère dans le « monde d’Allah ». A tel point qu’il a donné naissance à ce porno-islamisme dont font discours les prêcheurs islamistes pour recruter leurs « fidèles » : descriptions d’un paradis plus proche du bordel que de la récompense pour gens pieux, fantasme des vierges pour les kamikazes, chasse aux corps dans les espaces publics, puritanisme des dictatures, voile et burka.
L’islamisme est un attentat contre le désir. Et ce désir ira, parfois, exploser en terre d’Occident, là où la liberté est si insolente. Car « chez nous », il n’a d’issue qu’après la mort et le jugement dernier. Un sursis qui fabrique du vivant un zombie, ou un kamikaze qui rêve de confondre la mort et l’orgasme, ou un frustré qui rêve d’aller en Europe pour échapper, dans l’errance, au piège social de sa lâcheté : je veux connaître une femme mais je refuse que ma sœur connaisse l’amour avec un homme. »

8) Conclusion
« Cologne est-il le signe qu’il faut fermer les portes ou fermer les yeux ? Ni l’une ni l’autre solution. Fermer les portes conduira, un jour ou l’autre, à tirer par les fenêtres, et cela est un crime contre l’humanité.
Mais fermer les yeux sur le long travail d’accueil et d’aide, et ce que cela signifie comme travail sur soi et sur les autres, est aussi un angélisme qui va tuer. Les réfugiés et les immigrés ne sont pas réductibles à la minorité d’une délinquance, mais cela pose le problème des « valeurs » à partager, à imposer, à défendre et à faire comprendre. »

A venir
*Texte de la tribune contre Kamel Daoud
*Analyse de la tribune contre Kamel Daoud
*Présentation des auteurs de la tribune contre Kamel Daoud



Création : 20 juin 2018
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
Page : 40. La tribune de Kamel Daoud : résumé
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39. Sciences et avenir des mathématiques

A propos d’une ineptie conceptuelle concernant l’enseignement des mathématiques, proférée dans Sciences et Avenir par un universitaire, Rémi Brissiaud


Classement :


*« Qu’est-ce que la méthode de Singapour ? », Sciences et Avenir, n° 854, avril 2018, page 112

Présentation
Cet article a pour objet de mettre en valeur Singapour autrement que sur le plan de l’esclavage au travail (humour) et de déprécier parallèlement les performances éducatives de la France.

Rhétorique
« [ce] pays, la république de Singapour, caracole en tête des classements internationaux en mathématiques. »
« il occupe notamment la première place du podium au fameux test Pisa, là où les collégiens français se hissent péniblement au niveau de la moyenne mondiale. »
On voit le genre. Très scientifique, tout ça !
En particulier, je ne vois pas pourquoi le niveau de la moyenne mondiale est considéré de façon dépréciative (« se hissent péniblement »).

Une erreur conceptuelle
L’auteur de l’article cite une personnalité du monde pédagogique, Rémi Brissiaud, qui, dans le même esprit (« La France, c’est nul ») énonce une sottise caractérisée : « Demandez à un petit enfant de poser 4 jetons sur une table. Il les sortira un par un, en annonçant un, deux, trois, quatre, […]. Puis demandez-lui d’en poser 5. Un enfant qui a appris les maths par "comptage-numérotage", comme le recommande la version française, sera incapable de savoir qu’il suffit de rajouter un jeton supplémentaire pour arriver à 5. Il remettra tous les jetons dans le paquet et recommencera à ânonner "un, deux, trois, quatre, cinq" ».

Analyse
Je n'insiste pas sur le passage d’« annoncer » à « ânonner », qui est aussi des plus scientifiques.
Mais surtout Rémi Brissiaud se moque du monde. 
Si la consigne est « Maintenant, pose 5 jetons sur la table », il est logique que l’enfant recommence à zéro et sorte 5 jetons du sac puis les pose sur la table !
Ce que Brissiaud considère comme la « bonne solution » (la solution « singapourienne »), c’est la réponse à la consigne : « Maintenant qu’il y a 4 jetons sur la table, comment feras-tu pour qu’il y en ait 5 ? »
Confronté à cette consigne-ci, il n’est pas impossible du tout que l’écolier français (tout stupide qu’il soit) pense (ou dise, ou annonce, ou ânnone) simplement « quatre, cinq » et pose le jeton supplémentaire sur la table.
Quand on fait de la pédagogie, la moindre des choses est d’ajuster les demandes et les réponses attendues !

Conclusion
Marrants, ces universitaires (Brissiaud est « chercheur en science cognitive à l’université de Pontoise ») qui s’emmêlent les pinceaux avec un cas des plus simples.
Je ne remets pas en question pour autant l’intérêt éventuel de la méthode utilisée à Singapour pour enseigner les mathématiques, mais en faire la promotion de façon aussi inepte, c’est le pompon !



Création : 20 juin 2018
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
Page : 39. Sciences et avenir des mathématiques
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lundi 18 juin 2018

38. L'affaire Kamel Daoud : la tribune de Kamel Daoud

Quelques remarques à propos d’une tribune de Kamel Daoud sur les événements de Cologne et de la polémique qui en est résulté


Classement : islam ; critique de l'islam





Fin janvier 2016, une tribune de l’écrivain algérien, consacrée aux événements de Cologne (31 décembre 2015-1° janvier 2016). Ces événements font l’objet d’une polémique, en France comme en Allemagne et dans d’autres pays ; la tribune de Kamel Daoud (algérien laïc vivant et écrivant en Algérie) va faire l’objet d’une polémique spécifique, à travers la réponse, parue quelques jours après, de plusieurs intellectuels qui l’accusent entre autres d’islamophobie,.
Je reproduis ci-dessous le texte de Kamel Daoud publié par Le Monde (une version italienne avait été publiée auparavant dans La Repubblica).

Référence
*Kamel Daoud, « Cologne, lieu de fantasmes », Le Monde, 31 janvier 2016, disponible en ligne (lien)

Texte
En gras : les phrases ou parties de phrases qui feront l’objet de commentaires.
« Cologne, lieu de fantasmes
Que s’est-il passé à Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre ? On peine à le savoir avec exactitude en lisant les comptes rendus, mais on sait – au moins – ce qui s’est passé dans les têtes. Celle des agresseurs, peut-être ; celle des Occidentaux, sûrement.
Fascinant résumé des jeux de fantasmes. Le « fait » en lui-même correspond on ne peut mieux au jeu d’images que l’Occidental se fait de l’« autre », le réfugié-immigré : angélisme, terreur, réactivation des peurs d’invasions barbares anciennes et base du binôme barbare-civilisé. Des immigrés accueillis s’attaquent à « nos » femmes, les agressent et les violent.
Cela correspond à l’idée que la droite et l’extrême droite ont toujours construite dans les discours contre l’accueil des réfugiés. Ces derniers sont assimilés aux agresseurs, même si l’on ne le sait pas encore avec certitude. Les coupables sont-ils des immigrés installés depuis longtemps ? Des réfugiés récents ? Des organisations criminelles ou de simples hooligans ? On n’attendra pas la réponse pour, déjà, délirer avec cohérence. Le « fait » a déjà réactivé le discours sur « doit-on accueillir ou s’enfermer ? » face à la misère du monde. Le fantasme n’a pas attendu les faits.

Le rapport à la femme
Angélisme aussi ? Oui. L’accueil du réfugié, du demandeur d’asile qui fuit l’organisation Etat islamique ou les guerres récentes pèche en Occident par une surdose de naïveté : on voit, dans le réfugié, son statut, pas sa culture ; il est la victime qui recueille la projection de l’Occidental ou son sentiment de devoir humaniste ou de culpabilité. On voit le survivant et on oublie que le réfugié vient d’un piège culturel que résume surtout son rapport à Dieu et à la femme.
En Occident, le réfugié ou l’immigré sauvera son corps mais ne va pas négocier sa culture avec autant de facilité, et cela, on l’oublie avec dédain. Sa culture est ce qui lui reste face au déracinement et au choc des nouvelles terres. Le rapport à la femme, fondamental pour la modernité de l’Occident, lui restera parfois incompréhensible pendant longtemps lorsqu’on parle de l’homme lambda.
Il va donc en négocier les termes par peur, par compromis ou par volonté de garder « sa culture », mais cela changera très, très lentement. Il suffit de rien, du retour du grégaire ou d’un échec affectif pour que cela revienne avec la douleur. Les adoptions collectives ont ceci de naïf qu’elles se limitent à la bureaucratie et se dédouanent par la charité.
Le réfugié est-il donc « sauvage » ? Non. Juste différent, et il ne suffit pas d’accueillir en donnant des papiers et un foyer collectif pour s’acquitter. Il faut offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer. L’Autre vient de ce vaste univers douloureux et affreux que sont la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme, au corps et au désir. L’accueillir n’est pas le guérir.

Le rapport à la femme est le nœud gordien, le second dans le monde d’Allah. La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée. Cela dénote un rapport trouble à l’imaginaire, au désir de vivre, à la création et à la liberté. La femme est le reflet de la vie que l’on ne veut pas admettre. Elle est l’incarnation du désir nécessaire et est donc coupable d’un crime affreux : la vie.
C’est une conviction partagée qui devient très visible chez l’islamiste par exemple. L’islamiste n’aime pas la vie. Pour lui, il s’agit d’une perte de temps avant l’éternité, d’une tentation, d’une fécondation inutile, d’un éloignement de Dieu et du ciel et d’un retard sur le rendez-vous de l’éternité. La vie est le produit d’une désobéissance et cette désobéissance est le produit d’une femme.
L’islamiste en veut à celle qui donne la vie, perpétue l’épreuve et qui l’a éloigné du paradis par un murmure malsain et qui incarne la distance entre lui et Dieu. La femme étant donneuse de vie et la vie étant perte de temps, la femme devient la perte de l’âme. L’islamiste est tout aussi angoissé par la femme parce qu’elle lui rappelle son corps à elle et son corps à lui.

La liberté que le réfugié désire mais n’assume pas
Le corps de la femme est le lieu public de la culture : il appartient à tous, pas à elle. Ecrit il y a quelques années à propos de la femme dans le monde dit arabe : « A qui appartient le corps d’une femme ? A sa nation, sa famille, son mari, son frère aîné, son quartier, les enfants de son quartier, son père et à l’Etat, la rue, ses ancêtres, sa culture nationale, ses interdits. A tous et à tout le monde, sauf à elle-même. Le corps de la femme est le lieu où elle perd sa possession et son identité. Dans son corps, la femme erre en invitée, soumise à la loi qui la possède et la dépossède d’elle-même, gardienne des valeurs des autres que les autres ne veulent pas endosser par [pour] leurs corps à eux. Le corps de la femme est son fardeau qu’elle porte sur son dos. Elle doit y défendre les frontières de tous, sauf les siennes. Elle joue l’honneur de tous, sauf le sien qui n’est pas à elle. Elle l’emporte donc comme un vêtement de tous, qui lui interdit d’être nue parce que cela suppose la mise à nu de l’autre et de son regard. »

Une femme est femme pour tous, sauf pour elle-même. Son corps est un bien vacant pour tous et sa « malvie » à elle seule. Elle erre comme dans un bien d’autrui, un mal à elle seule. Elle ne peut pas y toucher sans se dévoiler, ni l’aimer sans passer par tous les autres de son monde, ni le partager sans l’émietter entre dix mille lois. Quand elle le dénude, elle expose le reste du monde et se retrouve attaquée parce qu’elle a mis à nu le monde et pas sa poitrine. Elle est enjeu, mais sans elle ; sacralité, mais sans respect de sa personne ; honneur pour tous, sauf le sien ; désir de tous, mais sans désir à elle. Le lieu où tous se rencontrent, mais en l’excluant elle. Passage de la vie qui lui interdit sa vie à elle.
C’est cette liberté que le réfugié, l’immigré, veut, désire mais n’assume pas. L’Occident est vu à travers le corps de la femme : la liberté de la femme est vue à travers la catégorie religieuse de la licence ou de la « vertu ». Le corps de la femme est vu non comme le lieu même de la liberté essentielle comme valeur en Occident, mais comme une décadence : on veut alors le réduire à la possession, ou au crime à « voiler ».
La liberté de la femme en Occident n’est pas vue comme la raison de sa suprématie mais comme un caprice de son culte de la liberté. A Cologne, l’Occident (celui de bonne foi) réagit parce qu’on a touché à « l’essence » de sa modernité, là où l’agresseur n’a vu qu’un divertissement, un excès d’une nuit de fête et d’alcool peut-être.
Cologne, lieu des fantasmes donc. Ceux travaillés des extrêmes droites qui crient à l’invasion barbare et ceux des agresseurs qui veulent le corps nu car c’est un corps « public » qui n’est propriété de personne. On n’a pas attendu d’identifier les coupables, parce que cela est à peine important dans les jeux d’images et de clichés. De l’autre côté, on ne comprend pas encore que l’asile n’est pas seulement avoir des « papiers » mais accepter le contrat social d’une modernité.
Le problème des « valeurs »
Le sexe est la plus grande misère dans le « monde d’Allah ». A tel point qu’il a donné naissance à ce porno-islamisme dont font discours les prêcheurs islamistes pour recruter leurs « fidèles » : descriptions d’un paradis plus proche du bordel que de la récompense pour gens pieux, fantasme des vierges pour les kamikazes, chasse aux corps dans les espaces publics, puritanisme des dictatures, voile et burka.
L’islamisme est un attentat contre le désir. Et ce désir ira, parfois, exploser en terre d’Occident, là où la liberté est si insolente. Car « chez nous », il n’a d’issue qu’après la mort et le jugement dernier. Un sursis qui fabrique du vivant un zombie, ou un kamikaze qui rêve de confondre la mort et l’orgasme, ou un frustré qui rêve d’aller en Europe pour échapper, dans l’errance, au piège social de sa lâcheté : je veux connaître une femme mais je refuse que ma sœur connaisse l’amour avec un homme.
Retour à la question de fond : Cologne est-il le signe qu’il faut fermer les portes ou fermer les yeux ? Ni l’une ni l’autre solution. Fermer les portes conduira, un jour ou l’autre, à tirer par les fenêtres, et cela est un crime contre l’humanité.
Mais fermer les yeux sur le long travail d’accueil et d’aide, et ce que cela signifie comme travail sur soi et sur les autres, est aussi un angélisme qui va tuer. Les réfugiés et les immigrés ne sont pas réductibles à la minorité d’une délinquance, mais cela pose le problème des « valeurs » à partager, à imposer, à défendre et à faire comprendre. Cela pose le problème de la responsabilité après l’accueil et qu’il faut assumer. »

A venir
*Analyse de la tribune de Kamel Daoud
*Texte de la tribune contre Kamel Daoud
*Analyse de la tribune contre Kamel Daoud
*Présentation des auteurs de la tribune contre Kamel Daoud



Création : 18 juin 2018
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
Page : 38. L'affaire Kamel Daoud : la tribune de Kamel Daoud
Lien : http://lesmalheursdesophisme.blogspot.com/2018/06/laffaire-kamel-daoud-la-tribune-de.html