jeudi 9 janvier 2020

78. Hoedt et Piron 2 : suite de l'ânerilège

Quelques remarques à propos d’une chronique débile sur France Inter


Classement : linguistique ; grammaire française




Ceci est une suite de la page Hoedt et Piron sur France Inter, ou La grammaire de les nuls, dans laquelle, après avoir présenté les deux duettistes et leur chronique, j’étudie les deux premiers points de leur ânerilège :
1) Pourquoi détestent-ils « l’école républicaine » ?
2) « Le fameux COD » ne sert-il qu'à pas grand-chose ?

Référence
*Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, « Mythologie de la grammaire scolaire », chronique Tu parles !, France Inter, 11 août 2019, 9 h 50
*Page du site de France Inter correspondant à cette chronique (lien)

Suite du florilège des âneries énoncées doctement par les Bouvard et Pécuchet de la linguistique sur France Inter
3) Pourquoi impliquer « Einstein » dans ce mauvais coup ?
Ils dénoncent par la suite le fait que dans la grammaire scolaire, il y a plein d’exceptions, ils vont même jusqu’à s’en gausser : « c’est comme si Einstein avait déclaré « E = mc², sauf dans les cas suivants », et suivraient une vingtaine de page d’exceptions » (là, ils pensent à « chou, caillou, genou, etc.).
Ah bon ! Il n’y a pas de réelles « exceptions » dans les langues ? Les verbes irréguliers en français, anglais, allemand, ont sans doute été inventés par la grammaire scolaire… Vive l’espéranto !

4) l’historiette des lettres muettes
Bouvard et Pécuchet, voulant être toujours plus drôles (« Laetitia » a une capacité d’attention limitée pour les choses graves), narrent vers la fin une histoire cocasse, selon laquelle un maître ayant proposé l’exercice consistant à « souligner les lettres muettes », une élève (super intelligente) demande pourquoi on écrit ces lettres si on ne les prononce pas ; un élève « scolaire » (super bête) dit alors : « Parce qu’on ne saurait pas ce qu’il faut souligner ! ». 
Fin de l’histoire. 
Yes ! Tro cool, lè  duètist ! An  plus, il son féminist.
Le seul problème est qu’en français, il paraît difficile de se passer totalement des lettres muettes. Je soumets à MM. Bouvard et Pécuchet le problème de l’écriture phonétique de « un cheval », « un grand cheval », « une grande femme », « de grandes femmes », « un homme », « un grand homme », « de grands hommes » (il y a une certaine logique à faire apparaître visuellement le radical « grand- », alors que le « d » final est parfois muet, parfois prononcé « d » (grande), parfois « t » (grand homme), et que parfois apparaît à sa place un son « z » (grands hommes) correspondant lui aussi à une consonne généralement muette.
Même remarque pour le radical « gland- » (gland, glander, glandouiller, glandeur, glandeurs).

À suivre
*Hoedt et Piron sèment la terreur



Création : 9 janvier 2020
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
Page : 78. Hoedt et Piron 2 : suite de l'ânerilège
Lien : https://lesmalheursdesophisme.blogspot.com/2020/01/hoedt-et-piron-2-suite-de-lanerilege.html








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