Quelques remarques
à propos du rapport PIRLS 2016, publié en décembre 2017
Classement : rapports internationaux sur l'éducation ; rapports PIRLS
Référence
*Études et statistiques de la Depp, « PIRLS 2016 -
Évaluation internationale des élèves de CM1 en compréhension de l'écrit -
Évolution des performances sur quinze ans », Note d'information n° 17.24, décembre
2017 (lien)
*Journaux de France Culture, France Inter
Présentation
Le rapport PIRLS 2016 a donné, comme à chaque « rapport »
international, à une avalanche de commentaires plus ou moins appropriés,
insistant lourdement sur le rang de la France (34ème sur 50, wah !!!)
de façon généralement catastrophiste.
Qu’en est-il en réalité ? Quelles sont les
performances réelles de la France et leur évolution ?
Je cite une partie du texte de l’étude mentionnée ci-dessus, qui fournit des données un peu plus objectives (si on admet l'objectivité de l'enquête).
Note
*PIRLS :
En vo : Progress
in International Reading Literacy (Le progrès dans la capacité
internationale de lecture)
En vf : Programme international de recherche en lecture
scolaire)
Texte
« L’étude internationale PIRLS 2016 mesure les
performances en compréhension de l’écrit des élèves en fin de quatrième année
de scolarité obligatoire (CM1 pour la France).
Avec un score de 511
points, la France se situe au-delà de la moyenne internationale (500
points) mais en deçà de la moyenne européenne (540 points) et de celle de l'OCDE (541 points).
Depuis PIRLS 2001, la performance globale française baisse
progressivement à chaque évaluation. En 2016, l’écart est significatif et représente - 14 points sur la période de quinze
ans.
Les performances basées sur la compréhension de textes
informatifs baissent davantage (- 22 points) que celles des textes narratifs (-
6 points).
Les processus de compréhension les plus complexes
(Interpréter et Apprécier) baissent davantage (- 21 points) que les plus
simples (Prélever et Inférer, - 8 points). »
Analyse
et commentaire
Si nous faisons des calculs en pourcentage, l’écart de 30
points entre la moyenne de la France (511) et la moyenne européenne (541) représente
un écart de 5, 55 %.
N’est-il pas alors surprenant d’entendre parler de
« catastrophe » (France Culture), de « résultats en chute
libre » (France Inter) ?
En ce qui concerne l’évolution de 2011 à 2016, la France
est passée de 525 à 511, soit une chute de 2,6 %. Peut-on alors parler d’un
écart « significatif » ?
Il y certes une baisse tendancielle. Mais tout ça n’a rien
à voir avec ce qui est dit dans les médias, dont la posture est, dans ce
domaine, non pas d’information, mais d’imprécation.
Conclusion
Ce rapport PIRLS nécessiterait donc un traitement médiatique plus convenable, moins décliniste.
D’ailleurs, quand on voit que le « premier » est
la Russie, on peut se demander à bon droit comment cette étude a été
faite ! Mais il semble qu’aucun journaliste ne s’interroge sur le résultat
si mirifique d’un pays où le système d’enseignement public n’a pas été à la
fête ces vingt dernières années.
Création : 11 décembre 2017
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
Page : 30. Les médias et le rapport PIRLS 2016
Lien : http://lesmalheursdesophisme.blogspot.fr/2017/12/les-medias-et-le-rapport-pirls-2016.html
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