Quelques remarques sur une institution universitaire de prestige
Classement : France ; université ; Ecole d'économie de Toulouse
Référence
*France Inter, Le 13-14 (Bruno Duvic), 9 décembre 2020, invités au débat « Emploi, précarité des jeunes : comment éviter une génération sacrifiée ? » (vers 13 h 45) : Emmanuelle Auriol, économiste, professeur à l’école d’économie de Toulouse et Thibaut de Saint Pol, sociologue, directeur de l’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire
Présentation
Présentant ses invités, Bruno Duvic annonce « Emmanuelle Auriol, de la Toulouse School of Economics ». Par la suite, cette dame profère quelques lieux communs sur les « jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme ».. Le blabla habituel du journaliste de base parlant du système scolaire.
Message 1 : « C’est quoi la To lose School of Economic ? »
Ça m’a un peu irrité, j’ai envoyé un message qui n’avait évidemment rien de sérieux :
« Un de vos invités de ce jour, avez-vous dit, est professeur à la « To lose school of economics », c'est-à-dire, si je comprends bien l’anglais « L’école d’économie pour perdre » (à la bourse ?).
D’ailleurs, ce que j’ai entendu m’a effectivement fait penser que j’avais affaire à une belle bande de losers, dont la pensée se résume à des lieux communs des plus inintéressants. »
Curieusement, j’ai reçu, deux jours plus tard, une réponse émanant des services de la médiation de Radio France :
« Nous avons bien pris connaissance de votre message.
Pour votre complète information, sachez que la Toulouse School of Economics (TSE) est un centre de recherche et de formation de renommée mondiale qui réunit plus de 150 enseignants-chercheurs et qui est classé 9ème centre d'économie au monde.
A toutes fins utiles, voici un lien pour découvrir ce centre https://www.tse-fr.eu/fr qui n'est, à proprement parlé, pas vraiment fréquenté par des "losers" (pour reprendre votre aimable expression).
Sachez que la Toulouse School of Economics est présidé par Jean Tirole, lauréat du Prix Nobel d’économie 2014.
Nous vous remercions pour votre fidélité Cher Monsieur. »
Message 2
Un peu surpris par cette réponse (à la fois par son origine et par son ton plein de gravité), j’ai envoyé un nouveau message :
« Je précise que mon message n'était pas destinée à la médiatrice, mais à M. Duvic ; simplement, le journal de 13 heures n'apparaît pas dans la liste des destinataires "Contact" de France Inter, c'est pourquoi je l'ai adressé à "Relations auditeurs".
Il est bien évident que je suis au courant de ce qu'est la Toulouse School of Economics. J'ironisais sur une école française qui s'affuble d'un nom anglais (dans la ville occitane qu'est Toulouse, de surcroît !), ce que personnellement je trouve ridicule, alors que M. Duvic semblait se gargariser en prononçant le nom de cette école. Je retire donc le mot de "losers", je mettrai à la place "ridicules".
Il me semble bien par ailleurs que l'association "Toulouse/to lose" a déjà .été faite il y a des années par Claude Nougaro. Je ne prétends pas en être l'inventeur. »
Dénouement provisoire
Cherchant à compléter mes informations, je me suis rendu sur la page correspondant à cette séquence (lien) et j’y fais une découverte amusante : il est indiqué « Emmanuelle Auriol, économiste, professeur à l’école d’économie de Toulouse ».
Il semble en effet que le nom premier de cette école soit "École d'économie de Toulouse", dans le cadre de l'université Toulouse 1-Capitole.
Mais le nom utilisé de façon systématique est "Toulouse School of Economics", sans doute pour faire branché, et c'est bien ce qu'a dit M. Duvic (en semblant se gargariser devant la beauté de son accent anglais).
Pourquoi ?
O moun païs, o to lose !
Création : 12 décembre 2020
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Les Malheurs de Sophisme
Page : Vive ze To Lose School of Economics !
Lien : https://lesmalheursdesophisme.blogspot.com/2020/12/vive-la-to-lose-school-of-economics.html
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